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jeudi 7 avril 2011

Taux de rebut et valorisation

Dans un premier temps, il est intéressant de se concentrer sur le nombre de produits que vous jetez à la poubelle. L'habitude veut qu'on parle en taux de rebut (nombre de pièces jetées / nombre de pièces fabriquées * 100).
Par exemple : si vous avez lancé une fabrication de 1000 pièces et que vous en avez jeté 250, ça vous fait un taux de rebut de (250/1000)*100=25%.

En appliquant cet indicateur simple sur chacune de vos références, vous pourrez rapidement les comparer entre elles, et repérez celles qui ont le taux de rebut le plus important, en les classant sous forme de Pareto, par exemple.

Si vos produits finis ont des coûts très différents les une des autres, je vous conseille de ne pas vous contenter du taux de rebut brut, mais de vous concentrer sur ce qui vous coute le plus cher en valorisant votre indicateur.

Imaginons que vous fabriquez des mobilier de jardins, de la simple chaise en PVC blanc, jusqu'au hamac suspendu, avec parasol intégré, qui se règle automatiquement en fonction de l'intensité solaire.
Vous calculez un taux de rebut des chaises en PVC à 25% et celui des hamacs de 5% => il semble qu'il faille s'attaquer aux chaises.
Valorisons à présent ce taux de rebut. Le coût de la chaise est de 30 €, celui du hamac de 1500 €. Ca nous fait un taux de rebut valorisé de 7,5€ chaise fabriquée, et de 75€ par hamac fabriqués => dans ce cas là, il semble plus judicieux de s'attaquer au problème des hamacs.
Si les quantités fabriquées sont très différentes les unes des autres, ce qui est souvent le cas lorsqu'il y a de grandes différences de coûts entre les produits, il faut ramener ce taux de rebut valorisé aux quantités fabriquées.
Partons sur un volume annuel de 2 000 000 de chaises en plastique et de 10 000 pour les hamacs. Ca nous donne un coût de non qualité de 15 000 0000 d'euros par an pour les chaises, et de 750 000 € pour les hamacs => A nouveau, ce sont les chaises qui ont le coût de non qualité le plus élévé. 

Comme vous pouvez le constater, cet indicateur simple peut être défini de plusieurs façons différentes. Si vous vous contentez du taux de rebut classique, sans chercher plus loin, vous risquez de vous concentrer sur des sujets qui ne vont rien apporter à l'entreprise. Jeter 50% d'une production à petit volume qui ne coute rien à produire ne doit pas retenir votre attention, si à coté vous jetez des millions d'euros sur un produit cher vendu en grande série.

En résumé :
Si vous produisez des produits de valeurs et de quantités équivalentes => contentez-vous d'un taux de rebut simple
Si vos produits ont de grands écarts en terme de coût et/ou de quantités => valorisez l'indicateur pour vous concentrer sur ce qui vous coute le plus cher.

Vous pouvez retrouver cet exemple ici.

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